Citation

Gagnon A, Perreault I. Deviance Soc. 2017; 41(3): 481-503.

Copyright

(Copyright © 2017)

DOI

10.3917/ds.413.0481

PMID

unavailable

Abstract

Distancing itself from epidemiological debates, this article's purpose isn't that of identifying the risk factors or causes of suicide. It will instead examine the socio-cultural factors which, without causing or determining suicide, accompany its execution through shaping the "script" of acting out. Based on the sociological theory of scripts, first developed in the field of sexuality studies, we analyze the narrative or scriptwriting of the suicidal act itself, and highlight suicidal regularities, such as they emerge from the Quebec coroner's inquests in the twentieth century: to commit suicide, more often than not, is to take one's own life following agreed upon suicidal scripts, common forms of "acting" in a specific context.

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Depuis qu'il attire l'attention des sciences humaines et sociales, le suicide est parfois perçu comme déterminé par des souffrances psychiques ou physiques, parfois rattaché à des facteurs ou contingences sociohistoriques. Durkheim et Halbwachs, notamment, ont décelé derrière la mort volontaire des causes sociales ; les chercheurs en psychiatrie associent plutôt, de leur côté, le suicide à un trouble, dont le nom officiel (" mélancolie ", " dépression ", etc.), historiquement variable, change en même temps que les savoirs " psy ". Longtemps associé à la folie, longtemps perçu comme allant à l'encontre de la volonté divine ou de l'instinct de survie, l'homicide de soi-même, arrêt de vie " prématuré ", s'inscrit désormais dans une doxa qui le rattache à une anomalie psychique engendrée par un déséquilibre biochimique inextricablement morale et scientifique, cette conception du suicide postule une norme naturelle que la mort volontaire viendrait en quelque sorte enfreindre. ...

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