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Citation

Huard J, Gueudry J, Leroy JP, Joly LM, Muraine M. J. Fr. Ophtalmol. 2021; ePub(ePub): ePub.

Vernacular Title

Impact de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen le 26 septembre 2019 sur la fréquentation des urgences ophtalmologiques

Copyright

(Copyright © 2021, Masson Editeur)

DOI

10.1016/j.jfo.2020.07.022

PMID

unavailable

Abstract

INTRODUCTION: A fire at the Lubrizol chemical factory in Rouen on September 26, 2019 generated a huge column of smoke directed northeast toward the city. As the eye might be particularly affected by the smoke and other toxic emissions from the fire, we assessed the impact of this industrial and ecological disaster on irritative eye surface disease in the week following the accident.

MATERIALS AND METHODS: We retrospectively collected the medical data of the patients who presented to the Ophthalmology Emergency Department (OED) of Rouen University Hospital (the only OED open during the days following the accident) during the week following the fire (W1). We compared these data with those of patients who presented during the week before the fire (W-1). We also collected data on patients presenting to the ED in general during W-1 and W1, including the number of visits directly related to the fire.

RESULTS: 361 patients presented to the OED during W1 following the fire, compared with 384 in W-1. Of these patients, 83 (23%) had ocular surface disease in W1, versus 76 (20%) in W-1. Conjunctivitis was found in 54 patients in W1 (39 viral, 9 allergic, 6 undetermined) versus 44 in W-1 (27 viral, 12 allergic, 5 undetermined). A dry irritative syndrome was present in 29 patients in W1 versus 32 in W-1. Only 4 patients directly attributed their symptoms to the fire: 2 viral conjunctivitis, 1 allergic conjunctivitis and 1 worried patient (at D2, D5, D7 and D7 following the fire respectively).

DISCUSSION: The number of emergency eye consultations did not change in the week following the Lubrizol factory fire (except for a decrease the day of the accident, related to the lock-down). There was a higher number of consultations in W1 for conjunctivitis, mostly viral in appearance and probably not directly related to the fire. The number of consultations for dry irritative syndrome was comparable between the two periods. Despite major media coverage of the event at the national level and a very high level of concern among the population, the fire does not seem to have had an effect on OED activity at Rouen University Hospital, nor on general ED visits. The stay-at-home order on the first day may have had a protective effect, avoiding direct exposure to smoke. The long-term consequences of the soot deposits on the ground as the smoke cloud passed over remain undetermined and are under surveillance. A review of the literature on the ocular consequences of industrial accidents is presented.

CONCLUSION: The Ophthalmology Emergency Department did not record increased activity in the week following the Lubrizol Rouen fire, and ocular surface disease did not give rise to more consultations than the week before the fire. This suggests that there was no or minimal immediate ocular toxicity of the smoke from the fire.


Introduction

L'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen le 26 septembre 2019 a généré une immense colonne de fumée dirigée nord-est vers l'agglomération. L'œil pouvant particulièrement être touché par les fumées et autres dégagements toxiques de l'incendie, nous avons évalué l'impact de cette catastrophe industrielle et écologique sur les pathologies irritatives de surface oculaire dans la semaine suivant l'accident.

Matériel et méthode

Nous avons recueilli rétrospectivement les données médicales des patients qui se sont présentés aux urgences ophtalmologiques (UOph) du CHU de Rouen (seul service d'UOph ouvert pendant les jours suivant l'accident) pendant la semaine suivant l'incendie (semaine S1). Nous avons comparé ces données à celles des patients ayant consulté dans la semaine précédant l'incendie (semaine S-1). Nous avons également recueilli la fréquentation aux urgences générales en semaine S-1 et S1, dont le nombre de consultations en lien direct avec l'incendie.

Résultats

Nous avons accueilli 361 patients aux UOph durant la semaine S1 suivant l'incendie, versus 384 en S-1. Parmi ces patients, 83 (23 %) présentaient une pathologie de la surface oculaire en S1, versus 76 (20 %) en S-1. Une conjonctivite était retrouvée chez 54 patients en S1 (39 d'allure virale, 9 d'allure allergique, 6 indéterminée) versus 44 en S-1 (27 d'allure virale, 12 d'allure allergique, 5 indéterminée). Un syndrome sec irritatif existait chez 29 patients en S1 versus 32 en S-1. Seuls 4 patients ont mentionné que leurs symptômes étaient en lien direct avec l'incendie : 2 conjonctivites virales, une conjonctivite allergique et un patient inquiet (respectivement à J2, J5, J7 et J7 de l'incendie).

Discussion

Le nombre de consultants aux urgences ophtalmologiques n'a pas varié dans la semaine suivant l'incendie de l'usine Lubrizol (sauf une baisse le jour même liée au confinement). On note un nombre plus élevé de consultants en S1 pour des conjonctivites, surtout d'allure virale et probablement sans lien direct avec l'incendie. Les consultations pour syndrome sec irritatif étaient comparables entre les 2 semaines. Malgré une médiatisation majeure de l'évènement au niveau national et un niveau d'inquiétude très important dans la population, l'incendie ne semble pas avoir eu de répercussions sur l'activité aux UOph du CHU de Rouen, pas plus que sur l'activité des urgences générales. Le confinement à domicile de la population le premier jour a eu possiblement un effet protecteur, évitant une exposition directe aux fumées. Les conséquences à long terme des dépôts de suie sur le sol au passage du nuage de fumée restent indéterminées et sous surveillance. Une revue de la littérature sur les conséquences oculaires des accidents industriels est présentée.

Conclusion

Les urgences ophtalmologiques n'ont pas connu de suractivité dans la semaine suivant l'incendie de l'Usine Lubrizol à Rouen et les pathologies de la surface oculaire n'ont pas donné lieu à plus de consultations que la semaine précédente. Ceci permet de conclure à une toxicité oculaire immédiate absente ou minime des fumées de l'incendie.


Language: fr

Keywords

epidemiology; Adverse effects Emergencies; adverse effects Humans Rouen; effets adverses Humans Rouen; Effets adverses Urgences; epidemiologie; épidémiologie Incendie; Epidemiology Fire; Pollution

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