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Richards AI. Africa 1935; 8(4): 448-461.

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(Copyright © 1935, Cambridge University Press)

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Abstract

Un Mouvement Moderne de Chercheurs de Sorciers. Cet article expose l'évolution d'un mouvement moderne de chercheurs de sorciers, connus sous le nom de Bamucapi. Il paraît avoir son origine au Nyassa, mais s'est répandu en Rhodésie du nord chez les Babemba où il fut observé par l'auteur pendant l'été de 1934. Les chercheurs de sorciers se prétendent capables de découvrir ces derniers par le moyen du miroir magique, de les obliger d'abandonner leurs cornes et autres charmes nocifs; et finalement de les empêcher de retourner à la pratique de la magie noire en leur administrant un médicament particulier qu'ils vendent. Il apparaît qu'une grande partie du succès remporté par les Bamucapi est dø à l'emprunt très habile de modalités européennes, par exemple: vêtements, l'usage de bouteilles bien bouchées contenant des remèdes, et aussi à une phraséologie empruntée à l'enseignement chrétien , le tout se fondant sur les croyances indigènes. Mais il faut admettre aussi comme cause initiale les craintes et les inquiétudes auxquelles les Bamucapi semblent promettre un soulagement. Dans cet ordre d'idées, quelles sont les souffrances que les Babemba attribuent à l'action des sorciers dans leur milieu? A cet égard une analyse des nombreux charmes trouvés par les chercheurs de sorciers dans un village donne des résultats inté ressants. Bien que la plupart de ces objets soient invariablement consid érés comme appartenant à la magie noire, un examen approfondi a permis de reconnaître que sur un total de 139 cornes, 11 seulement étaient sans aucun doute employées à des procédés nocifs, tandis que 125 avaient été remplies avec des charmes inoffensifs, quelques-uns étaient les manifestations de magie de chasse ou de fertilité. Les communautés primitives diffèrent beaucoup d'opinions en ce qui touche la proportion de maux qu'ils attribuent aux sorciers. Chez les Babemba la crainte de la sorcellerie semble avoir augmenté récemment. Les indigènes savent que les chefs ne peuvent plus désormais les protéger contre les sorciers par l'application de l'ordalie appelée mwafi qui permettait de découvrir les coupables. Ils savent aussi que le Gouvernement punit quiconque en accuse un autre de sorcellerie. En second lieu l'arrivée des Blancs a contribué à désagréger les anciens groupes sociaux, par suite de nouvelles communautés locales, de nouvelles classes se sont constituées déterminant une tension et des causes d'hostilité inconnues autrefois. D'autre part les indigènes éduqués sont élevés par les Blancs au-dessus de leurs compatriotes; ils redoutent donc les représa illes de ceux qui n'ont pas été favorisés comme eux, e'est pourquoi il arrive souvent que dans les districts proches des établiss ements européens la crainte de la sorcellerie est plus répandue que dans les contrées qui en sont éloignées. Enfin depuis la disparition de la morale tribale, celle du système de mariage et de l'organisation familiale, les indigènes sont incertains en ce qui concerne les résultats de leurs actes; ils se croient perpétuellement coupables de violation d'interdits. De tels gens accueillent très favorablement les chercheurs de sorciers qui leur vendent des charmes pour les préserver des individus qu'ils craignent de plus en plus.

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